L’équipe du CLCC Val d’Aurelle de Montpellier montre une augmentation de la carence en vitamine D chez les femmes traitées par chimiothérapie pour cancer du sein.
Question : est-ce le cancer qui augmente la carence en vitamine D ou bien est-ce la carence en vitamine D qui provoque ou accentuerait le risque de cancer ? La réponse n’est pas connue.
Cette carence augmente tant en fréquence qu’en profondeur au cours des chimiothérapies néo-adjuvantes. En début de traitement, la carence en vitamine D concerne 79,5 % des patientes ; en fin de traitement néo-adjuvant, 97,4 % (dont 23,4 % de carences sévères).
L’étude a été conduite mars 2007 et août 2008 auprès de 77 femmes sous chimiothérapie néo-adjuvante. Ces patientes ont été comparées à 6 948 femmes témoins.
Les femmes témoins présentent fréquemment un déficit en vitamine D ; mais celui-ci est moindre et moins fréquent que chez les femmes traitées pour un cancer du sein. Par ailleurs, le déficit des femmes sous chimiothérapie s’aggrave en fin de traitement.
La question qui se pose : faut-il ou non supplémenter en vitamine D les femmes atteintes d’un cancer du sein ? Une étude randomisée de phase III (VITACAL) a été lancée au centre Val d’Aurelle dans le but de connaître l’impact d’une augmentation de la supplémentation en vitamine D chez ces patientes carencées.
L’objectif est de comparer deux traitements de supplémentation vitamino-calcique, l’un standard et l’autre comportant une augmentation des doses prescrites de manière adaptée à la carence en vitamine D chez les patientes ayant un cancer du sein.
Ce travail permettra peut être de savoir si le cancer augmente la carence en vitamine D ou bien si c’est la carence en vitamine D qui provoque ou accentue le cancer.