Depuis le printemps 2019, la recherche d'un déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) est obligatoire avant toute initiation d'un traitement anticancéreux par 5-fluorouracile ou capécitabine. En France, la recherche de ce déficit passe par le dosage de l'uracilémie (phénotypage).
Depuis 2020, aucun cas « évitable » de décès ou de mise en jeu du pronostic vital n’a été identifié chez des patients traités par une fluoropyrimidine et non dépistés pour le déficit en DPD. Une augmentation importante du nombre de tests de dépistage a également été observée, passant d’environ 6 500 tests annuels avant février 2018 à 65 000 en 2022. Les résultats de ce rapport portant sur l’année 2022 montrent que les données de pharmacovigilance issues de la notification spontanée sont rassurantes sur le rôle du dépistage systématique du déficit en DPD dans la prévention des effets indésirables toxiques des fluoropyrimidines.
Néanmoins des informations issues de travaux de recherche et de données de l’Assurance Maladie, suggèrent une application insuffisante des conditions de prescription et de délivrance. Aussi, la direction Générale de la Santé (DGS) a souhaité rappeler l'ensemble des obligations règlementaires en vigueur depuis 2019, à l'attention des médecins prescripteurs mais également des pharmaciens. Il est rappelé que ces derniers ne doivent en aucun cas dispenser (avec ou sans préparation) les fluoropyrimidines sans avoir connaissance d'un éventuel déficit en DPD.
Note sur le site de l'Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé (ANSM)